J'ai besoin de ne pas penser que tu n'es plus là

J'ai besoin de ne pas penser que tu n'es plus là.

Y-avait-il un lien particulier entre nous ?
Oui, peut-être oui, peut-être non.

Ce lien particulier était que tu faisais partie de la vie de ceux que j'aime plus que tout.

Je t'ai connu, je t'ai mal connu, pas assez connu.

Mais tu étais là. Je ressens le poids de la peine, le poids du manque.

Pourtant, je n'étais pas là.

Pourtant, tu n'occupais pas les pensées.

Je ressens la tristesse de ceux qui t'ont aimé. Je ressens leur détresse, leur désarroi.

Eux, t'ont connu, aimé.

Tu les as vu naître, grandir, devenir adulte, faire leur vie.

Tu étais là pour eux.

Tu as partagé tant de choses.

Voilà tu n'es plus là.

Je ne te connaissais pas bien mais tu faisais partie de moi.

Je repose mon téléphone et un vent glaciale me tranverse, mes yeux piquent mais ne savent plus pleurer.

Je suis seule.

Je ne serais, encore une fois, pas là pour eux qui ont besoin de moi dans ces moments.

Et je m'en veux.

Et je culpabilise.

Et je me rends compte que la vie passe si vite.

Que bientôt (car ce sera toujours trop tôt), eux aussi ne seront plus là.

Et cette pensée m'est intolérable.

J'ai besoin de ne penser que tu n'es plus là ...